06 novembre 2024
Il y a d’abord le constat que la désertification médicale s’intensifie dans les communes rurales ou les villes moyennes, où l’accès de proximité à la santé n’est donc pas garanti. La Région des Pays de la Loire souhaite lutter contre cette fracture sanitaire, notamment à travers son Plan régional d’accès à la santé. En soutenant l’ouverture de Maisons de santé, « la Région accentue sa mobilisation en faveur d’une santé pour tous, en proposant des solutions locales et une offre de santé de qualité », a indiqué Catherine Deroche, conseillère régionale en charge de la santé, à l’occasion de l’inauguration de la Maison de santé à Orée d’Anjou. « 15 Maisons santé ont ouvert leurs portes depuis deux ans, et nous poursuivons chaque jour notre accompagnement des élus locaux et des professionnels de santé qui unissent leurs forces autour de ces questions ». À chaque fois, ces Maisons de santé ont fait l’objet d’un travail partenarial conduit avec l’Agence régionale de santé.
Améliorer le parcours de soins des habitants
C’est dans cet esprit d’efficacité commune qu’un plan régional d’accès à la santé a été construit, lui-même inscrit dans le Pacte régional dédié à la ruralité. Dans la commune d’Orée d’Anjou où a été décidée l’implantation d’une Maison de santé pluridisciplinaire, l’enjeu est bien de créer une offre adaptée aux besoins, en réunissant, en un même lieu, différents professionnels de santé : médecins généralistes, psychologues, infirmiers…
L’objectif reste bien d’améliorer le parcours de soins des habitants. Cette Maison de santé est le premier de trois sites qui seront implantés sur cette commune nouvelle. Les autres sites étant situés à Champtoceaux et Saint-Laurent-des-Autels (49). Au total, 25 professionnels à l’échelle de la commune d’Orée d’Anjou ont signé le projet de santé, dont six médecins. Ce projet bénéficie d’une subvention régionale totale de 250 000 €.
10 millions d’euros investis sur quatre ans
Pour attirer de nouveaux praticiens là où les besoins se font le plus ressentir, la création de ces établissements, associée au travail partenarial mené par les professionnels de santé, doit être payant. « L’essentiel n’est pas de se limiter à construire un bâtiment », indique Geneviève Paré, chirurgien-dentiste qui a coordonné le projet à Orée d’Anjou, « mais bien de savoir fédérer et de modifier les pratiques de la médecine. Cette Maison de santé est un bel outil, il suppose une profonde remise en question de principes professionnels : la collaboration entre praticiens, le partage de l’outil de travail… »
Ces Maisons sont un pari sur l’avenir car la santé constitue aujourd’hui l’une des premières préoccupations des Français. Dans les Pays de la Loire, ce défi est d’autant plus stratégique que l’attractivité démographique accentue les besoins en matière de santé. Et comme le souligne l’élue régionale Catherine Deroche, « la question de l’accès aux soins ne se limite pas aux secteurs ruraux, ils touchent aussi le périurbain et même les centres villes. L’action régionale est à la fois d’accompagner et d’innover là où les besoins se font le plus ressentir. Cet investissement régional mobilise dix millions d’euros sur quatre ans, et au total, nous soutenons l’investissement de 35 nouvelles maisons de santé, d’ici à 2021. »