29 octobre 2024
Initiée en 2017 par la Région des Pays de la Loire, le dispositif Résolutions permet aux entreprises du territoire de résoudre leurs problématiques de développement en accédant aux solutions les plus performantes du marché. Ce concours permet de toucher un large public d’entrepreneurs, en leur permettant d’oser l’innovation et, d’autre part, il active un réseau important de solutionneurs, en leur offrant des opportunités nouvelles. Le bilan de la première édition affiche des perspectives prometteuses : cinq innovations sont déjà en cours de développement sur le thème de la "croissance bleue", 13 binômes entreprises / solutionneurs ont été créés sur les thématiques "industrie du futur", "bâtiment intelligent" et "agriculture du futur", et cinq problématiques ont été retenues autour du tourisme, des sports et des loisirs de demain. Au total, ce sont 23 acteurs de l'innovation lauréats, qui trouvent désormais de nouveaux débouchés pour leurs produits ou services, et 23 entrepreneurs régionaux qui accélèrent le développement de leur activité. La Région apporte un soutien de 20 000 euros à chaque apporteur de solutions.
Faire le lien entre les acteurs du territoire
C'est finalement tout l'écosystème régional qui profite de cette dynamique, « Résolutions contribue en effet au développement économique du territoire », indique Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, « c’est un moyen efficace de faire le lien entre les acteurs du territoire. Ce dispositif a fait ses preuves sur le terrain et bénéficie chaque jour à nos entreprises. » La thématique de la croissance bleue, initiée en décembre 2016, est le premier exemple de ce travail collaboratif. Parmi les exemples de collaborations nées du dispositif Résolutions, citons le Grand port maritime de Nantes-Saint Nazaire, engagé dans une démarche d’écologie industrielle pour laquelle l’entreprise Algosource a mis en place « de nouveaux procédés de traitement écologique industrielle grâce aux micro-algues », explique Olivier Lépine, directeur d’Algosource. « La valorisation industrielle des micro-algues correspond à notre premier savoir-faire. » Mathias Guérin, chargé d’environnement du Grand port, s’est réjoui de « cette solution innovante utile pour le développement de projets en écologie industrielle au sein du Grand Port. De plus, entre l’appel à problématique que nous avions lancé, le choix du solutionneur et la mise en place progressive du projet, tout est allé très vite. Les modalités de Résolutions sont simples. »
Des clés pour assurer son développement
En pratique, chaque entrepreneur choisit son solutionneur. De cette manière, le développement des projets peut démarrer rapidement, et les problématiques peuvent trouver une issue concrète en quelques mois. Stéphanie Houël, conseillère régionale déléguée à l’innovation, l’enseignement supérieur et recherche, confirme que « les couples entrepreneurs / solutionneurs ont toutes les clés pour assurer leur développement : innover, surmonter les obstacles et trouver de nouveaux marchés ». Et la méthode fonctionne dans des domaines aussi différents les uns des autres, notamment le tourisme, les sports et loisirs de demain, une thématique pour laquelle l’appel à problématiques de Résolutions a remporté un franc succès, faisant émerger plus de 30 problématiques potentielles. À l’enthousiasme des acteurs du secteur s’ajoute la mobilisation des organisations professionnelles, fortement impliquées, notamment au niveau de la diffusion des informations.
Résolutions 2018, acte 2
En 2018, le choix a été fait de relancer le thème de l’industrie du futur, qui permet aux entreprises de gagner en compétitivité. Résolutions franchit un nouveau cap en s’ouvrant à des secteurs très différents, comme la transition numérique, notamment autour de l’informatique avancée – Big data, cybersécurité, réalité virtuelle –, les nouvelles mobilités, l’innovation et l’économie circulaire. Paul Jeanneteau, président de la commission entreprise, développement international, tourisme, innovation, enseignement supérieur et recherche, s’est félicité de « cette pluralité thématique et cette diversité géographique », laquelle se retrouve dans la thématique dédiée au tourisme, aux sports et aux loisirs de demain, que défend Franck Louvrier, conseiller régional délégué au tourisme : « ce dispositif est aussi une façon de mesurer les attentes et les tendances économiques régionales, qui émergeront demain. » L’élu a cité quelques exemples d’entrepreneurs en attente de solutions : « l’Océarium du Croisic, inscrit dans une problématique innovante pour renouveler les jeux et les parcours de visite des jeunes publics, ou les Bassins d’Ardea, qui souhaitent créer un hologramme pour améliorer l’accueil des visiteurs, ou encore La Sablésienne, qui souhaiterait créer un carré sensoriel et expérimental autour d’une biscuithèque. »