24 octobre 2024
« Aujourd’hui, pour un recrutement, il y a deux candidats, alors qu’en 2015, il y a en avait 15 ». Le constat dressé par Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence régionale de santé Pays de la Loire (ARS) est sans appel. « On estime le besoin à 1 800 postes par an et le nombre de départs en retraite à 3 500, d’ici à 2023. » Les perspectives de recrutement augmentent du fait de l’augmentation de la population, et de son vieillissement. Aux côtés de l’ARS, Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, a souhaité formaliser un partenariat avec ce partenaire public pour « répondre au double défi du métier d’aide-soignant : revaloriser le métier, et susciter davantage de vocations et de candidatures vers la formation ».
Gratuité de la formation, rémunération des stagiaires…
C’est un métier humain, « où l’on donne autant que l’on reçoit », un « métier utile » ont répété les équipes pédagogiques du centre de perfectionnement du personnel soignant Marion-Cahour, à Rezé (44), à l’occasion d’une récente rencontre entre la présidente de Région et des élèves en formation. « Ce temps d’échange avec des aides-soignants a achevé de me convaincre de l’implication exemplaire de ces professionnels dévoués », a indiqué Christelle Morançais. La présidente de Région a rappelé combien les Pays de al Loire se mobilisent pour favoriser l’attractivité des formations sanitaires et sociales, domaine dont elle est en charge. Pour répondre aux premiers signaux de fragilité du secteur, un ensemble d’actions concrètes a été engagé par la Région :
- La gratuité des formations (soit 6,3M€ de soutien régional, pour 27 instituts),
- L’attribution d’une rémunération de stagiaires,
- La création de nouvelles sessions du concours d’entrée,
- Le soutien à la création et l’aménagement de centres de formations.
200 nouvelles places, dès 2020
Première action engagée par la Région, 200 nouvelles places de formation seront ouvertes, chaque année, à compter de 2020. La rénovation de centres de formation, la mise en place de nouveaux équipements dans les centres de formation, le développement de l’apprentissage font partie des principales décisions prises pour valoriser un métier indispensable, à destination de publics fragiles. Par ailleurs, à partir de 2021, des actions spécifiques d’aide à la préparation à l’entrée en formation d’aide-soignant seront proposées aux demandeurs d’emploi et aux jeunes les plus éloignés de cette formation et de cet emploi. À noter que 91 % des personnes diplômées en 2017 sont en emploi six à huit mois après leur sortie de formation.
« La Région a décidé d’augmenter le nombre d’offres de formation pour répondre aux besoins croissants qui s’expriment, mais je veux alerter l’État : le métier d’aide-soignant est valorisé au niveau du brevet des collègues et les rémunérations sont très insuffisantes. Comment susciter dans ces conditions de nouvelles vocations, pourtant indispensables ? J’ai saisi à la ministre de la santé sur ce sujet crucial. » Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire
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