07 novembre 2024
Le Traité de Rome signé il y a 60 ans par six États (France, Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas) constitue une étape majeure de la construction européenne, par la mise en place d’une coopération au niveau des économies : création d’un marché commun, union douanière – destinés à être prolongés par des politiques communes.
Le traité prévoyait la possibilité d’adhésion à la CEE d’autres États européens. Le premier élargissement à trois nouveaux pays n’interviendra cependant qu’en 1973 malgré les candidatures précoces du Danemark, du Royaume-Uni et de l’Irlande, en raison du véto du général De Gaulle à l’entrée du Royaume-Uni dans le marché commun.
La conférence de presse du 14 janvier 1963 est connue comme celle où il exprima ouvertement les raisons de ce refus. Les Archives régionales en conservent le texte parmi les écrits relatifs au Général conservés par son fidèle « baron gaulliste » Olivier Guichard.
En 1963 la coopération économique prévue dans le Traité a franchi un palier important avec l’entrée en vigueur d’une politique agricole commune, cruciale pour la France. Les extraits de la conférence ci-dessous éclairent les raisons économiques et stratégiques motivant la position du Général.
En 1967, la deuxième candidature du Royaume-Uni rencontre la même opposition de la part du Général. Les négociations sur cette candidature n’avanceront significativement qu’après son retrait du poste de président de la République française.
Références des documents présentés :
23W 80 : brochure « Le Parlement européen » (1987) (Archives Olivier Guichard) ;
23W 560 : ouvrage de Jean-Marc Boegner « Le Marché commun de six à neuf » (1974) (Archives Olivier Guichard)
23W 377 : conférences de presse du général de Gaulle (1947-1966) (Archives Olivier Guichard).