06 novembre 2024
Les marais salants et d’autres points de la région sont également touchés mais c’est au Sud de la Vendée que la tempête a le plus d’impact : la conjonction de vents forts et d’un fort coefficient de marée y provoque la submersion brutale et inattendue des digues de plusieurs communes, et des maisons qu’elles protégeaient. Une quarantaine de personnes perdent leur vie, piégées dans leur habitations. Et d’énormes dégâts sont à déplorer : sur les infrastructures, la voirie, le bâti des communes touchées. La catastrophe est déclarée « nationale » par le gouvernement dans les jours qui suivent.
La Région Pays de la Loire étant intervenue en urgence, par une série de mesures en direction des communes, du secteur économique local et de la population, les Archives régionales conservent des traces de cet événement marquant pour le territoire.
Une réunion du Président et des vice-présidents est organisée en urgence le 1er mars à La Roche-sur-Yon, élargie aux présidents de tous les groupes politiques et au président du Comité économique et social régional (CESR), pour décider de construire un plan régional d’urgence. Puis une procédure de convocation en urgence de l’assemblée est utilisée pour tenir une session extraordinaire le 3 mars 2010 dédiée au vote des mesures d’urgence.
Le rapport présenté aux élus est intitulé « Plan Tempête régional », et déploie en quatre volets plusieurs types d’aides : en faveur des familles touchées, des lycéens et apprentis, des communes pour la réalisation de travaux urgents et le recrutement d’emplois temporaires, et vers les entreprises touchées (dont l’aquaculture et l’agriculture). Enfin le plan prévoit des mesures pour préserver le tourisme sur cette partie du littoral.
Parmi les différents types de dossiers d’aide, les dossiers du Fonds régional de solidarité communale (FRSC) sont particulièrement éloquents sur les dégâts produits par la tempête. Constitués par les communes pour financer la réparation d’infrastructures et d’équipements locaux, ils contiennent parfois des photos des ouvrages et voiries dégradées par la tempête, ainsi que des images de la situation avant la tempête.
Les aides aux entreprises touchées par la tempête prennent la forme d’avances remboursables afin de permettre de reconstituer les équipements de travail, de pallier les pertes d’exploitation, et in fine de maintenir l’emploi en attendant les indemnisations des assurances… Les entreprises agricoles peuvent également être concernées car les terres peuvent être rendues momentanément impropres à la culture en raison de la hausse de la salinité.
Pour ne pas compromettre la saison touristique qui démarre quelques mois plus tard, une campagne de communication est par ailleurs lancée dans les semaines qui suivent par les deux Régions particulièrement touchées sur leur littoral – Pays de la Loire et Poitou-Charentes.
Cet événement a également réaffirmé l’enjeu des ouvrages de « défense contre la mer » pour le littoral ligérien – préoccupation relativement ancienne des collectivités locales, inscrites dès les années 1980 dans les contrats de plan Etat-Région prévoyant le co-financement d’infrastructures pour le territoire.
Références des documents présentés :
- 543PR 73 : dossiers de subventions retenus du Fonds régional de solidarité communale (2010) (Archives Direction Territoires et ruralité) ;
- 43W 16 : rapport présenté à la séance extraordinaire du Conseil régional du 3 mars 2010 (Archives Direction Assemblées et moyens généraux) ;
- 499PR 112 : dossiers de financement de travaux de remise en état des entreprises des filières pêche et aquaculture (2010) (Archives Direction Action et innovation économiques et international) ;
- 71W 21 : campagne de communication relative à la tempête Xynthia (2010) (Archives Direction Communication).