06 novembre 2024
Floatgen préfigure l’avenir. Conçue par un consortium piloté par la start up Ideol, la première éolienne flottante en France, véritable prouesse technologique, entrera prochainement dans une phase d'expérimentation de deux années, sur le site d’essais SEM-REV - géré par l’Ecole centrale de Nantes et financé par la Région des Pays de la Loire à hauteur de 10 millions d'euros -, situé à 22 km au large du Croisic.
Objectifs de ce démonstrateur : en premier lieu démontrer la faisabilité technique, économique et environnementale d'un système éolien flottant européen en eaux profondes, mais aussi l’immense potentiel de l’éolien en mer flottant, et enfin évaluer le coût du mégawattheure à l'horizon 2030.
Rupture technologique
Ce qui distingue Floatgen des autres éoliennes offshore, c’est sa fondation flottante en béton armé précontraint de 36 mètres de côté, 10 mètres de hauteur et 7 mètres de tirant d’eau. Une véritable rupture technologique.
Autre particularité majeure : son système d’ancrage fait de lignes en fibres synthétiques (nylon) de 20 cm de diamètre, non sujettes à la corrosion et présentant d’excellentes qualités de résistance et d’élasticité permettant d’absorber en partie les mouvements de la houle et les efforts générés par les flotteurs en surface. Une première mondiale pour un ancrage permanent de cette dimension.
Des innovations qui permettent de s’affranchir des contraintes de profondeur et donc de s’éloigner des côtes, et de s’implanter sur des zones plus ventées, loin des regards.
Equipée d’une turbine de 2 MW, la production électrique de Floatgen sera injectée sur le réseau électrique national.
La Région aux côtés d’Ideol
Floatgen a été construite sur le Grand Port Maritime Nantes - Saint-Nazaire par Bouygues Travaux Publics, avec le recours à de nombreux sous-traitants locaux.
Pour accompagner la fabrication du prototype et la mise en œuvre de cette phase test, la Région a attribué à Ideol une avance remboursable, à taux zéro, d’un montant de 200 000 euros.
L’exploitation et la maintenance seront conduites par l’établissement secondaire d’Ideol implanté à Nantes. Cette phase d’exploitation permettra d’établir et de valider en grandeur réelle des méthodes innovantes de maintenance et des stratégies d’optimisation de la production électrique. Elle fera l’objet de différents travaux de R&D avec des partenaires locaux, universitaires ou industriels, permettant de renforcer l’excellence académique des Pays de la Loire sur ces sujets, dans la continuité de la coopération actuelle avec l'Ecole Centrale Nantes.
Floatgen s'inscrit dans la droite ligne de l'ambition de la Région de faire émerger en Pays de la Loire une filière d'excellence européenne des énergies marines renouvelables. C'est l'un des engagements pris dans sa feuille de route sur la transition énergétique votée en décembre 2016.
* Démarré en 2013, ce projet a réuni un consortium européen composé d’Ideol, Centrale Nantes, Bouygues Travaux Publics, Université de Stuttgart, Fraunhofer-IWES, Risk Group (Angleterre), Zabala (Espagne). Le projet a été soutenu par l’Union Européenne (UE) dans le cadre du programme FP7 à hauteur de 10 millions d'euros et par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), au titre du Programme d’investissements d’avenir (PIA), à hauteur de 5,7 millions d'euros.