26 avril 2024
C’est une recrue de poids pour l’IRHS d’Angers. Formé à l’École normale supérieure, agrégé de sciences naturelles, Guillaume Tcherkez, 42 ans, est professeur à l’Université de Paris-Sud, détaché à l’Université nationale australienne (ANU). Médaillé de bronze du CNRS en 2009, il est aujourd’hui un spécialiste reconnu des isotopes et des métabolismes végétaux.
Grâce au dispositif régional Connect Talent, il vient de rejoindre le laboratoire angevin avec son projet ISOSEED. « ISOSEED a pour objectif de découvrir les biomarqueurs isotopiques de la qualité des semences. Il s’agit d’étudier la durée de vie des graines pour les problématiques de stockage notamment, et la qualité de leur germination », explique-t-il.
« Les enjeux sont importants pour l’agriculture dans le monde entier. Ces dernières années, on s’est beaucoup focalisé sur la productivité des plantes adultes au détriment de la qualité des semences. Alors que les premières étapes de la vie sont extrêmement importantes. »
« Un rôle de catalyseur »
Le chercheur a choisi de venir en Pays de la Loire car l’institut angevin est réputé en France mais aussi à l’international. « Ce que je vais apporter au laboratoire c’est ma connaissance du métabolisme et des isotopes ainsi qu’une dimension internationale car je continue à enseigner à l’ANU. »
Le projet vient tout juste de débuter pour une durée de cinq ans. D’un montant de 847 000 euros, il est financé aux deux tiers par la Région des Pays de la Loire au titre de Connect Talent et Angers Loire Métropole. « Connect Talent est un dispositif génial tout comme l’appel à projets Paris scientifiques qui prend en compte, comme son nom l’indique, l’aspect risqué d’un projet de recherche, ce qui n’est pas fréquent », s’enthousiasme le botaniste.
« Connect Talent permet d’attirer des scientifiques qui peuvent apporter beaucoup à la recherche, et d’allier les forces de différentes tutelles pour parvenir à un effort commun important. Il joue véritablement un rôle de catalyseur. »
Guillaume Tcherkez a pris le parti de s’insérer dans une équipe déjà existante qui travaille sur le métabolisme et le stress des semences, Seedling Metabolism and Stress dirigée par Béatrice Teulat.