26 avril 2024
Après une thèse obtenue à l’INRIA et l’université de Grenoble et huit années au sein du Département informatique de la TUM (Technishe Universität de Munich) – dont elle a reçu le prix Laura Bassi – Oustanding in science - , Diana Mateus a choisi de venir poursuivre ses recherches sur le traitement des images médicales à Centrale Nantes. « J’avais différentes possibilités, mais j’ai choisi l’École centrale de Nantes. J’ai été convaincue de venir ici, grâce à l’implication et la réactivité de l’école et de la Région des Pays de la Loire qui ont œuvré activement pour que le recrutement aboutisse », confie-t-elle. « On ne voit pas cela partout en France ! ».
Diana Mateus a rejoint le département Automatique et robotique de l’école nantaise. En parallèle de ses fonctions d’enseignement, elle mènera son projet de recherche intitulé Milcom (Multi-modal Imaging and Learning for Computational-based Medicine) avec une équipe multi-disciplinaire d’une dizaine de personnes. Un projet qui s’inscrit dans la droite ligne des rapprochements entre Centrale Nantes et le CHU et l’INSERM, mais aussi du rapprochement avec l’Université de Nantes dans le cadre du programme NExT (Nantes excellence trajectory) portant sur la santé du futur, et labellisé I-Site (Initiatives Science, Innovation, Territoires, Économie) du Programme Investissement d’Avenir (PIA 2).
En collaboration avec le CHU de Nantes
« Mon objectif est de développer de nouveaux algorithmes d’apprentissage statistique pour extraire de nouveaux biomarqueurs à partir des images multimodales (TEP et CT). L'intérêt est de pouvoir assister les médecins dans le diagnostic et le pronostic des patients souffrant de maladies comme le myélome multiple », poursuit-elle.
« La santé du futur est un domaine sur lequel Nantes est réputée internationalement. Nous travaillons main dans la main avec les médecins et l’équipe du département de médecine nucléaire du CHU de Nantes. Je m’appuie sur des bases de données cliniques prospectives et de grande taille en cours d’acquisition qui sont très rares. »
À terme, les travaux de Diana Mateus permettront notamment d’aider les oncologues à poser un diagnostic et à prescrire un traitement personnalisé, grâce à des informations plus précises sur la maladie et ses perspectives d’évolution.
Encourager la recherche dans des domaines d'excellence
La Région a attribué une aide de plus de 250 000 euros, au titre de Connect talent, à Centrale Nantes pour accompagner le recrutement de la chercheure, sur un budget total de près d'1 million d'euros, en complément de financements du FEDER (près de 225 000 euros) et de Nantes métropole (200 000 euros). De quoi « recruter quatre doctorants et deux post-doctorants et financer l’acquisition de l’équipement nécessaire », souligne Diana Mateus.
Pour Stéphanie Houël, conseillère régionale en charge de l'innovation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'arrivée de Diana Mateus à l'École centrale de Nantes illustre la volonté de la Région, à travers son programme Connect talent « d'attirer de nouveaux leaders scientifiques internationaux sur le territoire pour favoriser nos domaines d'excellence, comme la santé du futur, et accélérer les projets de recherche. »
Le projet Milcom, qui vient tout juste de débuter, est programmé sur cinq années.