05 novembre 2024
C’est un chantier monumental. Et chacune de ses étapes est un véritable challenge. Après une phase de travaux préparatoires de six mois qui s’est déroulée dans les délais prévus, la construction de la mezzanine-passerelle de la gare de Nantes a réellement démarré en septembre dernier.
Emblématique du projet confié au célèbre architecte Rudy Ricciotti associé au groupement Demathieu & Bard, elle sera livrée en décembre 2019. Longue de 160 m sur 25 m de large, cette passerelle, perchée à 10 m de hauteur, reliera la gare Nord à la gare Sud. Il s’agit d’une structure de verre et de béton qui repose sur 18 poteaux de forme végétale sous une toiture ajourée.
15 entreprises régionales impliquées
Le chantier de construction des piles basculera d’un quai à l’autre. Ainsi la première pile a été érigée en septembre dernier sur le quai A. Et la construction des autres piles s'échelonnera de novembre sur le quai B, à septembre 2018 sur le quai E, celles des quais C et D étant programmée respectivement en février et juin. Il s’agit des plus grosses opérations de génie civil de ce chantier colossal.
L’activité locale et le retour à l’emploi sont également au cœur du chantier avec 10 800 heures de travail réalisées par des personnes en retour à l’emploi et 2,5 millions d’euros de travaux déjà confiés à quinze entreprises régionales.
La Région, premier financeur
Les travaux, qui se déroulent la nuit, n’auront aucun impact sur les circulations ferroviaires. Les stationnements des trains à quai ont été entièrement repensés par SNCF, le maitre d’ouvrage, le temps du chantier.
La mezzanine permettra non seulement d’augmenter la capacité d’accueil de la gare pour les voyageurs mais également d’améliorer la fluidité des déplacements et d’offrir des espaces d’attente confortables dans un cadre architectural de grande qualité.
En finançant plus de la moitié du coût (56,7%) de la gare de Nantes, 6e gare française (hors gares parisiennes), la Région des Pays de la Loire assume son choix de prioriser les investissements au bénéfice des voyageurs.
Nantes, coeur névralgique du transport régional
Au centre d'une étoile ferroviaire forte de 11 lignes desservant l'ensemble du territoire régional, la gare de Nantes voit aujourd'hui partir ou arriver 80 trains TER par jour, auxquels il faut ajouter les 12 700 cars annuels des cinq lignes autocars régionales. Plus de 11,6 millions de voyageurs y transitent ainsi chaque année. Ils seront 25 millions à l'horizon 2030. C'est dire tout l'enjeu du projet. Au-delà du réaménagement de la gare, saturée aux heures de pointe, et de ses espaces publics environnants, le projet vise bien à repenser l’intégralité des mobilités en région, et à contribuer à l'attractivité du territoire.
Véritable coeur névralgique du réseau de transport régional, le futur pôle d'échange multimodal de Nantes portera à 23 le nombre de PEM en Pays de la Loire, priorités de l'Assemblée régionale dans la lutte contre la fracture territoriale.