05 juin 2024
Un véritable tremplin professionnel pour les jeunes. Une opportunité de développer ou consolider un nouveau marché à l’international avec une prise de risques limitée pour les entreprises. Le Volontariat international en entreprise (VIE) permet de confier à un jeune âgé de 18 à 28 ans, une mission professionnelle à l’étranger sous la forme d'une prestation externalisée d’une durée de 6 à 24 mois.
Mis en œuvre par la CCIR, le VIE s’adresse aux entreprises ligériennes qui emploient jusqu’à 1 000 salariés, et pour celles de plus de 20 salariés relevant d’une des filières d’excellence du territoire.
Sont éligibles les missions à vocation commerciale ou d’appui technique à la vente contribuant au lancement d’un nouveau produit ou d’un produit existant sur un nouveau marché à l’étranger.
Porté par Business France, ce dispositif national est financé en Pays de la Loire par la Région qui prend en charge 100 % des indemnités du VIE pendant un an. Soit entre 25 et 30 000 euros en moyenne, selon le pays d’affectation. Les barèmes sont déterminés par Business France qui est l’employeur du VIE. La Région des Pays de la Loire alloue à ce dispositif une enveloppe d’1,6 million d’euros par an. Elle est la seule à ce jour à apporter un tel soutien.
Les PME génèrent plus de la moitié des missions VIE émanant d’entreprises ligériennes (110 sur 210), dont 53 missions pour le compte de PME subventionnées par la Région Pays-de-la-Loire.
Un dispositif simple et utile
Spécialisée dans les extraits de plantes pour la nutrition animale, la société Nor-Feed, implantée à Beaucouzé (49) en fait partie. Danemark, Italie, USA, Allemagne, Thaïlande, Taïwan/Malaisie, Vietnam… Elle a eu au recours à une petite dizaine (à confirmer) de VIE pour se développer à l’international. « Nous sommes aujourd’hui présents dans une trentaine de pays sur les cinq continents. Les VIE nous ont permis de faire des progrès importants dans certains pays comme les USA, le Vietnam, l’Allemagne, ou encore Taïwan… », se félicite Olivier Clech, le directeur. « Pour les jeunes, c’est une première expérience professionnelle extrêmement enrichissante, valorisante et valorisable sur un CV. Et pour les entreprises, c’est un dispositif très simple car Business France, employeur du VIE, s’occupe de tous les aspects administratifs (charges sociales, retraite, mutuelle, etc.). De plus, il permet de recruter des jeunes qui ont un bon niveau d’études. »
Cela étant, recruter un VIE ne s’improvise pas, considère-t-il par expérience. « Il ne faut pas oublier que les VIE sont jeunes et avec peu d’expérience. C’est ce qui les différencie d’un cadre expérimenté. En clair, il est préférable d’envoyer un VIE sur un territoire où l’entreprise a déjà noué des relations avec des acteurs locaux. Il faut mettre les jeunes dans des conditions de succès, commencer par une période de trois mois en France pour qu’ils s’imprègnent de la culture de l’entreprise, assortie d’une formation, veiller aux conditions d’hébergement sur place, assurer un bon suivi à distance, les faire rentrer en France régulièrement, etc. » Des conseils utiles pour multiplier les chances de succès d’une implantation à l’étranger.
*Les dossiers de candidature sont disponibles auprès des Chambre de Commerce et d’Industrie. Les conseillers en développement international peuvent accompagner les entreprises dans la procédure de dépôt de votre candidature.